Dieu seul est saint (cf. 1Sm 2, 2), il semble donc à première vue que nous ne puissions pas dire « tous saints ». Mais depuis que Dieu s’est fait homme, nous savons qu’en cherchant à L’imiter, nous pourrons, nous-mêmes, être saints, et c’est finalement là la source de notre plus grande joie. Ainsi, il nous faut considérer trois catégories de saints :
D’abord, ceux que l’Église a canonisé, c’est-à-dire ceux qu’elle nous donne en exemple pour leur imitation de Jésus.
Ensuite, ceux qui nous ont précédés, parmi lesquels il y a sans doute des saints que nous ignorons, et pour qui nous prions le Seigneur, par Sa miséricorde, qu’ils entrent dans la joie.
Et enfin, il y a nous. Nous, les chrétiens qui avons reçu la promesse de cette joie par notre baptême. St Paul s’adresse aux chrétiens des communautés avec qui il communique en disant « les saints ». De même, nous pourrions être appelés « les saints qui sont à Fontenay ». Comment cela est-il possible alors que nous nous considérons comme pécheurs ? C’est bien parce que, si dans l’éternité, la sainteté est pleinement acquise, pour nous qui vivons dans le temps, c’est une histoire. Le saint curé d’Ars disait : « les saints n’ont pas tous bien commencé mais ils ont tous bien fini ».
p. Serard+, curé