À Noël, nous avons peut-être reçu des cadeaux, dont, pour un certain nombre, nous pouvons nous interroger sur ce que nous allons bien pouvoir en faire. Cette expérience de l’inutilité, Jésus a pu la faire avant nous.
Les écritures nous apprennent que les mages (non pas les rois mages) sont venus d’orient. Ce sont des savants qui ne sont pas héritiers de la pédagogie divine. Pourtant, après les bergers, ils font partie des premiers à venir contempler et adorer l’œuvre de Dieu, le miracle de l’incarnation. Rappelons-nous qu’ils ont apporté de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
L’or manifeste sa royauté. Il y a quelques semaines, nous célébrions le Christ Roi, mais nous avions remarqué que les attributs du roi ne correspondent en rien à la royauté de Dieu.
L’encens, symboliquement, fait le lien entre Dieu et les hommes, mais Jésus lui-même, vrai Dieu et vrai homme, nous relie désormais à Dieu le Père.
La myrrhe annonce qu’il va mourir et que donc il aura besoin d’être embaumé. Mais il ressuscitera avant que son corps puisse être embaumé.
Alors quel « cadeau » pouvons-nous faire à l’enfant-Dieu ? Jésus enseigne à ses disciples que le seul vrai cadeau, c’est l’offrande de nos vies, chercher à tout vivre avec lui.
p. Serard+, curé