Quand nous assistons à un mariage, une des personnes les plus scrutées est la mariée : sa coiffure soignée, sa belle robe… Les noces où sont invités Jésus, Marie et les disciples, a cette particularité : il n’y a pas de mariée. Marie, Jésus, un maître du repas, des disciples, des serviteurs, un marié extrêmement discret, mais la mariée est complétement absente. Si nous participions à une telle célébration, nous serions, pour le moins, extrêmement surpris.
Il y a ici le premier signe de Jésus. Ce passage de l’évangile nous est familier depuis nos premières années de catéchisme : Jésus qui transforme l’eau en vin est un des miracles les plus célèbres. Mais quel est ce signe ?
Des commentateurs de ce passage ont parfois imaginé que Jésus est l’époux, et que l’auditeur (ou le lecteur) est la mariée. Jésus veut s’unir à nous depuis le mystère de l’incarnation. Il utilise les cuves qui servent à la purification pour prolonger la fête. Ainsi, par la purification de notre baptême, nous entrons dans la joie de cette union avec Dieu, qui est la source de notre sainteté.
L’Église est l’épouse du Christ, l’évangile que nous entendons aujourd’hui nous fait entrer dans ce mystère. Le mystère de l’eucharistie nous le rappelle : « heureux les invités au repas des noces de l’agneau » : non seulement nous sommes invités, mais nous sommes, ecclésialement, comparables à l’épouse.
P. Louis SERARD+, curé