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Edito du 6 Février 2022 – DUC IN ALTUM !

Tandis qu’une foule se presse pour venir écouter Jésus, celui-ci remarque un pêcheur, Simon, découragé car il n’a rien pêché de toute la nuit. Il lui demande de monter avec lui dans sa barque pour enseigner la foule en se tenant sur l’eau.

Après avoir annoncé l’évangile à la foule, après avoir nourri la foule de la parole de Dieu, il demande à Simon d’aller au large où l’eau est plus profonde. Dans la culture des contemporains de Jésus, les eaux profondes sont particulièrement dangereuses, pourtant Simon y va avec ses compagnons et ils pêchent une quantité inespérée de poissons.

Saint Augustin remarquait : « Deux fois les disciples se mirent à pêcher sur commandement du Seigneur : une première fois avant la passion et une autre après la résurrection. Dans les deux pêches est représentée l’Église entière : l’Église comme elle est aujourd’hui et comme elle sera après la résurrection des morts. Aujourd’hui, elle accueille une multitude impossible à dénombrer, qui inclut les bons et les mauvais ; après la résurrection, elle n’inclura que les bons » (Discours 248, 1).

L’expérience de Pierre nous renvoie à notre propre vocation, notre propre mission. L’homme n’est pas l’auteur de sa propre vocation, mais il répond à la proposition divine ; et la faiblesse humaine ne doit pas faire peur si Dieu appelle. Il faut avoir confiance dans sa force qui agit justement dans notre pauvreté ; il faut avoir toujours plus confiance dans la puissance de sa miséricorde, qui transforme et renouvelle.

p. Serard+, curé