Contempler le Fils à la droite du Père
Nous voici entre l’Ascension et la Pentecôte et nous entendons le martyr de saint Etienne. Le mot « martyr » se traduit par « témoin », nous pouvons nous demander quel témoignage le disciple donne-t-il ?
Ce témoignage est double : une partie est orale, l’autre est physique.
Par la parole, Etienne témoigne de ce qu’il voit : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. »
Physiquement, Etienne ne rejette pas la persécution par amour pour le Christ : « Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » », en intercédant pour ses bourreaux « Seigneur, ne leur compte pas ce péché ».
Benoit XVI médite ce mystère dans son encyclique Spe Salvi (n°37) et dans son homélie donnée lors des JMJ de 2005 à Cologne : « je fais remarquer que la souffrance est transformée en joie grâce à la force de l’espérance qui provient de la foi. Le martyr chrétien, comme le Christ et à travers l’union avec Lui, « accepte au plus profond de lui la croix, la mort et il la transforme en un acte d’amour. Ce qui de l’extérieur est une violence brutale, devient de l’intérieur un acte d’amour qui se donne totalement. La violence se transforme ainsi en amour et donc la mort en vie ». Le martyr chrétien réalise la victoire de l’amour sur la haine et sur la mort ».
Le martyr d’Etienne est d’une grande fécondité : il est martyrisé sous les yeux de Saül qui se convertira, prendra le nom de Paul et sera lui aussi martyrisé. Ce témoignage est aussi pour nous, il fait grandir notre espérance et nous fait progresser sur notre chemin de sainteté.
P. Louis Serard, Curé +