Quand nous professons notre foi, au moins tous les dimanches, nous exprimons, succinctement, ce que l’Église connait du mystère divin. Il a fallu du temps à l’Église pour formuler ce mystère avec ces mots qui ne sont pas les nôtres et que nous ne comprenons pas toujours très bien. La profession de la foi est avant tout le fruit de la relecture de notre expérience de foi, et de l’enseignement de Dieu lui-même. Professer la foi exige une grande humilité : nous comprenons que la foi n’est pas d’abord un effort personnel, mais l’œuvre de toute l’Église.
La foi est avant tout un don de Dieu. Un don ne dépendant pas uniquement du donateur, mais aussi du receveur, ainsi la foi dépend également de nous. Nous pouvons dire que la foi est le fruit de notre histoire avec Dieu. Notre expérience de Dieu est assumée par toute l’Église. Faire grandir notre foi consiste à renforcer notre relation à Dieu par la prière, la charité, la lectio divina qui sont des moyens traditionnels de faire grandir la foi. « La foi vient de ce qu’on entend » (Rm 10,17).
La foi grandit étonnamment aussi dans les épreuves. Les épreuves que nous vivons en ce temps, sont également l’occasion de faire grandir notre foi dans l’abandon à la miséricorde. Nous nous souvenons que les béatitudes nous ouvrent au mystère de la vie éternelle.
Au moment du baptême des petits enfants, les parents s’engagent à donner une éducation chrétienne à leurs enfants (ils ne peuvent pas, par eux-mêmes, donner la foi) c’est-à-dire à mettre en place un cadre favorable à entendre la parole divine (cf. Rm 10, 17). Aidons, au moins par notre prière, les familles : qu’elles aient l’inspiration pour créer ce milieu favorable.
P. Louis Serard, Curé +